mercredi 27 août 2014



RÉFLEXION SUR LE DÉFI DU SEAU D’EAU GLACÉE
 
Tu me demandes, FB, à quoi je pense. Alors, puisque tu me poses la question, je vais te répondre bien franchement.


Oui, j’ai participé au défi du seau d’eau glacée.

Non, je ne le regrette pas.

Oui, je le referais pour aider à la recherche d’un traitement pour n’importe quelle autre maudite maladie de marde !

Non, je ne crois pas que ceux et celles qui y ont également adhéré sont des moutons qui sont prêts à se coucher sous un rouleau compresseur ou à se garrocher en bas d’un pont sous prétexte que tout le monde le fait.

Non, ce ne sont pas tous des exhibitionnistes en mal d’attention qui veulent leur 15 minutes de gloire.


Oui, la grande majorité de ceux et celles qui ont joué le jeu, cherche, dans la vie de tous les jours, à limiter leur empreinte écologique en utilisant l’eau à bon escient, en recyclant, en compostant, en faisant leur lavage à l’eau froide, en utilisant une tondeuse électrique, en se rendant au travail à vélo ou en transport en commun, en achetant moins de viande, en ne surconsommant pas ou j’sais tu quoi encore ?

Oui, ce mouvement-là m’a amené à faire une réflexion. Oui, je me suis questionné à savoir si je le faisais ou pas si on venait à me le demander. Oui, je me suis demandé qu’est-ce qui a bien pu déclencher un engouement semblable.

Pis, un moment donné, j’ai cessé de chercher le pourquoi et j’ai décidé de me pitcher un seau d’eau glacée sur le coco en sachant très bien que je pouvais certainement avoir l’air ridicule. J’ai décidé de prendre une petite minute de rien de ma vie, de cette vie réglée comme une horloge, de cette vie compartimentée où on se prend trop souvent au sérieux et où on se sent souvent seul. J’ai décidé de rigoler un peu et de faire le pitre avec des milliers d’autres pour une cause importante.

Et, je l’ai fait, dans l’espoir qu’un jour, peut-être, nous arriverons à nous unir virtuellement pour, je ne sais pas moi, combattre les dérives du capitalisme, mettre fin à la corruption, dénoncer des exactions, va savoir !

Jean-Luc Jolivet