lundi 13 juillet 2020



DEUX LUMIÈRES SE SONT ÉTEINTES


Les mots, ceux-là mêmes qui sont venus plus d'une fois à notre rescousse, semblent aujourd’hui inadéquats, lourds, inutiles et insignifiants.

Pourtant, nous avons besoin d’eux pour nommer l’innommable, pour témoigner du drame, pour exprimer notre tristesse, et surtout, pour se rappeler.

Nous avons besoin d’eux pour rendre hommage aux deux sœurs disparues, pour signifier notre soutien à la mère qui souffre, aux proches et à celles et ceux qui sont touchés de près ou de loin par cette terrible tragédie.

Nous avons plus que jamais besoin d’eux pour arriver à se comprendre lors de situations conflictuelles, pour atteindre l'apaisement lorsque la tension est à son comble et pour désamorcer la violence qui n’arrange rien et qui ne peut que mener au pire.          

Deux lumières se sont éteintes dans une nuit d'été caniculaire, mais l’écho de leur éclat résonnera tant et aussi longtemps que les mots les empêcheront de sombrer dans l’oubli.    


Jean-Luc Jolivet