jeudi 19 novembre 2020

 

Le fait est

 

Le fait est que je suis né, un beau jour de mai, sur ce magnifique territoire qui se nomme Québec. Deux mois avant que Neil Armstrong ne mette les pieds sur la lune.

Je suis Québécois. Ma langue maternelle est le français. C’est une langue que je trouve belle, subtile et riche. J’ai travaillé fort et je continue à m’appliquer quotidiennement pour l’écrire correctement et la parler du mieux que je le peux.

Je suis utopique, mais je rêve que la fierté que je ressens de la toujours parler, malgré tous les vents contraires qui la malmènent, soit partagée par tous les citoyens du Québec, sans exception.

Ce n’est pas un plaidoyer pour ne s'en tenir qu'à une seule langue. Je sais bien tous les avantages que nous pouvons retirer de parler le plus de langues possibles. Je sais qu’en ce faisant, nous nous ouvrons sur des richesses qui ne peuvent que nous être bénéfiques.

Je souhaite simplement que notre langue commune soit le français et que cette spécificité de l’Amérique du nord soit protégée, valorisée et pérennisée pour les générations actuelles et futures.

Nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer.

Nous, locuteurs et locutrices francophones des Amériques, avons aussi beaucoup à transmettre et à apporter. Le français n’est pas une honte. Il est parlé par 300 millions de personnes à travers le monde. C’est une ouverture sur des cultures magnifiques qu’il serait un peu bête de bouder et de tenir pour négligeables.    

Le fait est que je suis fier d’être Québécois, d’avoir vu le jour de ce côté-ci de l’Amérique du nord. Je suis fier de faire partie de ces gens chaleureux, ingénieux, courageux et talentueux.  

 

Jean-Luc Jolivet