dimanche 24 octobre 2021

 

 

 

 

40e Anniversaire de ma sœur

 

Chère Marie-Claude,

 

Ma sœur, ma complice, mon «aî nez». Ben oui ! C’est comme ça, on y peut rien changer, tu es «nez» avant moi. Tu es donc plus vieille que moi de quelques «an nez». Es-tu plus sage pour ça ? La plupart du temps oui. Mais, il fut une certaine «jour nez» où la moutarde ta tellement monté au «nez» que tu ne pouvais plus me pifer. Tu as perdu, à ce moment, ta contenance «in nez» et il s’est produit un évènement qui aurait pu «cangrè nez» notre bonne entente.

Mais avant de raconter cette histoire «nez buleuse» et nauséabonde, j’aimerais bien te rendre un hommage bien senti !

D’aussi loin que je me souvienne, à part ce point «nez gatif» inscrit à ton dossier, je «nez» que de bons souvenirs de ces 37 «an nez» de vie

Ce qui me reviens spontanément à l’esprit est ta chaleureuse et réconfortante présence, ta générosité, ton amour inconditionnel pour nous, tes frères, et ta proverbiale sincérité.

Lorsque je me replonge, en «ap nez» dans la mer de notre prime enfance, de odeurs de gâteau au chocolat me revienne de ton p’tit four à pâtisserie, des images de livres de Martine m’apparaissent dans ma p’tite caboche et ton regard bienveillant et plein de tendresse de grande sœur, illumine encore ma boîte à souvenirs.

Lorsque je jette une oreille sur nos «an nez» d’adolescences, j’y entends des tounes de Cabrel, de Chris de Burg et de Shawn Philips, et si je prête bien attention, j’y distingue clairement, à travers cette cacophonie adolescente, ta voix calme, ta présence positives et tes conseils généreux.

Lorsque je regarde dans la lunette de notre vie adulte, j’y vois la belle et solide relation que nous avons tissée tout au long du chemin et j’y ressens une indicible fierté et une immense reconnaissance envers la vie d’avoir eu la bonne idée et la gentillesse de nous faire pagayer côte à côte à bord du même canot.

Bien sûr, l’eau sur laquelle nous voguons ne peut pas toujours être claire et limpide, mais faire la traversée en te sachant pas trop loin est une encouragement à redoubler d’effort pour garder la barque à flot.

Voilà pour les fleurs, maintenant, voici le pot.

Comme promis, je dois, pour le bénéfice du monde ici rassemblé, «rame nez» à l’avant plan, ce petit récit qui ne date pas de l’ère de «nez andertal», mais qui ma foi, n’a rien à envier à cette période.

Je sais, à l’époque, j’étais un «nez nervé» et je pouvais parfois te tomber sur les nerfs, «nez en moins» ton moyen de me fermer le clapet était un peu particulier.

Voici l’affaire : Alors que maman était prise au téléphone et que moi j’avais, pour je ne sais trop quelle raison, le museau dans un tiroir ouvert de la commode de ma chambre, tu me refermas ledit tiroir sur le nez !

Tu y étais allée de toutes tes forces afin de me faire exploser le mufle en mille morceaux.

Le problème et que le nez a beau être attaqué, la bouche elle peut toujours lancer un cri primal ! Ce qui a fait «termi nez» prématurément la conversation téléphonique de Mom et pleuvoir sur toi une averse de reproche.

Évidemment, à part des points de sutures, je ne garde aucune animosité. Tout ce dont je me souviens vraiment, c’est que je me suis «prome nez» un bout de temps avec un gros pensement au bout du pif. Par contre, je soupçonne que l’idée de faire infirmière a commencer à germer inconsciemment en toi à partir de ce moment 😉

Bon 40e anniversaire de naissance ma sœur, ma complice, mon «aî nez» et merci d’être la si bonne personne que tu es !

Je t’aime,

Ton frère Jean-Luc xx      

lundi 4 octobre 2021

 

MOUVEMENT

 

La poussière mythique

De nos anciens jeux

S’est lentement déposée

Sur ma mémoire arthritique

 

N’empêche

Cet état de fait

N’a en rien altéré

La jeunesse de l’élan

 

Il faut nourrir le mouvement

Pour que ne s’éteigne le feu

Il faut nourrir le mouvement

Pour que ne s’éteigne le feu

samedi 5 juin 2021

 

UNE SOIF INTACTE

 

J’ai perdu des cheveux

Et quelques illusions

Mais j’ai gagné en sérénité

 

Surpris d’avoir traversé mes guerres

Sans que mes membres et ma tête

En sortent trop amochés

 

Surpris de me retrouver

Sur mon patio, bien portant

Et grisé par ce soleil nourricier

 

Je n’ai pas perdu de poids

Mes gestes sont parfois lents

Mais j’ai gagné en légèreté

 

Surpris de constater

Que rien n’a pu altérer

Ma soif et mon appétit

mercredi 3 mars 2021

jeudi 25 février 2021

Les rayons qui réchauffent le dos, la musique de Bob - Mr Tambourine Man - qui revigore les oreilles ainsi que le coeur et les ombres qui dansent au même rythme sur un paysage lunaire.

Moment de grâce ! 







Dans cette oasis de couleurs

Le colibris

Vient y refaire ses forces


Magnifique photo : Georges Rousseau




À la levée du rideau

Entre en scène

Le Flamboyant Galarneau





Dans la Floride de mes parents

Cet Hibiscus 

Se croit au printemps


Photo : Mes parents (Shawinigan, secteur Grand-Mère, Québec)




Au matin

La neige accompagne

Le lilas endormi




Dans la blancheur hivernale

Le meilleur ami de l'homme 

Se vautre avec volupté




Sur la branche solitaire

Ce voyageur ailé*

Vient y faire ses vocalises


* Tiré du poème de Charles Beaudelaire L'albatros

Superbe photo : Georges Rousseau





 

En attendant que le feu crépite à nouveau, les chaises serrent les rangs face à la brise glaciale et rêvent patiemment au retour de la vie estivale et aux bonheurs qui y sont associés !


Superbe photo : Marie-Hélène Fournier (Matane, Québec)






Gonflée par les crues printanières, asséchée par le soleil de juillet, bardassée par les vents et les pluies torrentielles de l'automne ou givrée par les glaces de l'hiver, la rivière suit inexorablement son cours.

Indépendamment de nos négligences et de nos mauvaises décisions qui peuvent un jour ou l'autre l'affecter.

Indépendamment de nos bavardages, elle fait ce qu'elle a à faire.

Et au passage, si nous prenons le temps, elle nous permet de rêver, de relaxer, de réfléchir, et pourquoi pas, d'écrire un petit texte en son honneur.

Photo : Moi (Rivière-Lorette, L'Ancienne-Lorette, Québec)



mercredi 6 janvier 2021

 

Dans les zones électrisantes des mélodies vivifiantes

 

Je suis las de ces controverses tapageuses

De ces cris, de ces blessures étalées au grand jour

Je me réfugie dans les arpèges de ma solitude

J’escalade des clés de sol pour prendre de l’altitude

Et je quitte momentanément cette réalité outrageuse

 

Ne me cherchez pas pour quelques heures

J’enfile mes écouteurs, je branche ma Stratocaster

Je vais me ressourcer dans les zones électrisantes

Et azurées de ces douces mélodies vivifiantes

 

Alors que tout autour rien ne s’apaise et que tombe le soir  

J’augmente le volume et j’entends poindre l’espoir

Par ces quelques notes qui se faufilent à pas feutrés

Dans les couloirs boisés de ma caisse de résonnance

Je sens que la lumière éclaboussera sous peu mes défaillances   

 

Ne me cherchez pas pour quelques heures

J’enfile mes écouteurs, je branche ma Stratocaster

Je vais me ressourcer dans les zones électrisantes

Et azurées de ces douces mélodies vivifiantes

 

À quoi aurait bien pu ressembler mon parcours

Si l’inspiration avait choisi le berceau du voisin

Au lieu de souffler doucement sur le mien

Je n’ose pas imaginer le vide qu’elle aurait causé

Ni par qui et comment j’aurais pu être sauvé

 

Ne me cherchez pas pour quelques heures

J’enfile mes écouteurs, je branche ma Stratocaster

Je vais me ressourcer dans les zones électrisantes

Et azurées de ces douces mélodies vivifiantes

 

Jean-Luc Jolivet