LES DIFFÉRENTS CIELS
Évitons tout de suite les
malentendus qui risqueraient de décevoir vos nombreuses attentes chères
lectrices et chers lecteurs.
Il n’est nullement question dans
ce texte de physique, de mathématique ou de mécanique. Pas plus que de religion
d’ailleurs. Sinon, j’aurais probablement utilisé les mots différentielle,
différentiel ou cieux.
Mais ne nous méprenons pas. Ce
sont des sujets fort intéressants qui méritent qu’on s’y attarde sérieusement.
Ça c’est sûr. Seulement, à ma grande honte, je n’ai aucune compétence et je
suis nul à ch…en ces domaines. Je n’ai pas d’autre choix que de déclarer
forfait et de laisser le champ libre à des cerveaux plus avancés.
Mon unique motivation est de
rendre hommage à ces ciels qui, d’aussi loin que je me souvienne, m’ont
toujours fasciné et fait rêver. Ces ciels qui poursuivent leur chemin et qui
déploient leur poésie à toutes les heures du jour et de la nuit, et ce, indépendamment
de nos guerres, de nos mesquineries, de nos coups bas, de nos jalousies ou de
notre petitesse notoire.
Remarquez bien qu’ils ne se
soucient pas plus de nos bons coups, de notre bonté, de notre générosité ou de
notre humanisme.
Ils sont totalement libres et n’attendent
rien en retour. Ils offrent, c’est tout et c’est beaucoup.
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Je suis constamment subjugué
par la beauté de ces différents ciels qui jalonnent nos vies. D’ailleurs, je les
remarque davantage depuis que je roule à vélo. Et d’après ce que j’ai pu voir
récemment sur les réseaux sociaux, je ne semble pas seul à être ému devant leur
magnificence.
On aura beau les peindre, les
chanter, les photographier, les filmer ou les scruter au télescope jusqu’à plus
soif, on n’arrivera jamais à vraiment percer leur mystère. Notre seule et unique
possibilité est de les contempler. Voilà une activité qui, lorsque l’on prend le
temps de bien la pratiquer, amène son lot de satisfaction.
Il y a plusieurs manières de
le faire : en marchant, en roulant, en volant, en voguant, en se couchant
sur le gazon, sur le quai d’un lac ou dans un beau grand hamac. Et que sais-je
encore ?
Toutes les saisons sont
porteuses de ciels à savourer. Les ciels lumineux du printemps, les
flamboyants, les orageux ou les bleus azures de l’été, les purs et les étoilés
de l’automne ou les cristallins et les enneigés de l’hiver.
Pour ma part, dès que je me pointe
le nez dehors ou que je regarde par la fenêtre, la première chose que je désire
savoir, c’est de quelle humeur est le ciel aujourd’hui.
Est-ce qu’il sera, au lever du
nouveau jour, une source d’inspiration et d’espoir? Est-ce qu’il saura m’apaiser
l’âme dans le tumulte d’un mauvais jour? Est-ce qu’il saura m’injecter une
bonne dose d’humilité lorsque mon ego et ma vanité me feront croire que je suis
le centre de l’univers? Est-ce qu’il saura encore longtemps demeurer juste et
bon comme il l’a été jusqu’à maintenant?
Si, contrairement aux gaulois,
je ne crains pas que le ciel me tombe sur la tête, je redoute tout de même le
jour où le rideau tombera sur la représentation et sur mes yeux qui seront
privés à tout jamais de ces spectacles à grand déploiement totalement gratuits
et dépourvus de toute espèce de publicité affligeante et aliénante qui nous
pourrit la vie jusqu`à la moelle.
D’ici là, je m’engage à ne jamais être indifférent aux différents ciels.
Promis.
Jean-Luc Jolivet
Samedi 15 juillet 2017