dimanche 16 juillet 2017

LES DIFFÉRENTS CIELS

Évitons tout de suite les malentendus qui risqueraient de décevoir vos nombreuses attentes chères lectrices et chers lecteurs.

Il n’est nullement question dans ce texte de physique, de mathématique ou de mécanique. Pas plus que de religion d’ailleurs. Sinon, j’aurais probablement utilisé les mots différentielle, différentiel ou cieux.  

Mais ne nous méprenons pas. Ce sont des sujets fort intéressants qui méritent qu’on s’y attarde sérieusement. Ça c’est sûr. Seulement, à ma grande honte, je n’ai aucune compétence et je suis nul à ch…en ces domaines. Je n’ai pas d’autre choix que de déclarer forfait et de laisser le champ libre à des cerveaux plus avancés. 

Mon unique motivation est de rendre hommage à ces ciels qui, d’aussi loin que je me souvienne, m’ont toujours fasciné et fait rêver. Ces ciels qui poursuivent leur chemin et qui déploient leur poésie à toutes les heures du jour et de la nuit, et ce, indépendamment de nos guerres, de nos mesquineries, de nos coups bas, de nos jalousies ou de notre petitesse notoire.

Remarquez bien qu’ils ne se soucient pas plus de nos bons coups, de notre bonté, de notre générosité ou de notre humanisme.

Ils sont totalement libres et n’attendent rien en retour. Ils offrent, c’est tout et c’est beaucoup.

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Je suis constamment subjugué par la beauté de ces différents ciels qui jalonnent nos vies. D’ailleurs, je les remarque davantage depuis que je roule à vélo. Et d’après ce que j’ai pu voir récemment sur les réseaux sociaux, je ne semble pas seul à être ému devant leur magnificence.

On aura beau les peindre, les chanter, les photographier, les filmer ou les scruter au télescope jusqu’à plus soif, on n’arrivera jamais à vraiment percer leur mystère. Notre seule et unique possibilité est de les contempler. Voilà une activité qui, lorsque l’on prend le temps de bien la pratiquer, amène son lot de satisfaction.

Il y a plusieurs manières de le faire : en marchant, en roulant, en volant, en voguant, en se couchant sur le gazon, sur le quai d’un lac ou dans un beau grand hamac. Et que sais-je encore ?

Toutes les saisons sont porteuses de ciels à savourer. Les ciels lumineux du printemps, les flamboyants, les orageux ou les bleus azures de l’été, les purs et les étoilés de l’automne ou les cristallins et les enneigés de l’hiver.

Pour ma part, dès que je me pointe le nez dehors ou que je regarde par la fenêtre, la première chose que je désire savoir, c’est de quelle humeur est le ciel aujourd’hui. 

Est-ce qu’il sera, au lever du nouveau jour, une source d’inspiration et d’espoir? Est-ce qu’il saura m’apaiser l’âme dans le tumulte d’un mauvais jour? Est-ce qu’il saura m’injecter une bonne dose d’humilité lorsque mon ego et ma vanité me feront croire que je suis le centre de l’univers? Est-ce qu’il saura encore longtemps demeurer juste et bon comme il l’a été jusqu’à maintenant?

Si, contrairement aux gaulois, je ne crains pas que le ciel me tombe sur la tête, je redoute tout de même le jour où le rideau tombera sur la représentation et sur mes yeux qui seront privés à tout jamais de ces spectacles à grand déploiement totalement gratuits et dépourvus de toute espèce de publicité affligeante et aliénante qui nous pourrit la vie jusqu`à la moelle.   

D’ici là, je m’engage à ne jamais être indifférent aux différents ciels. 

Promis.

Jean-Luc Jolivet

Samedi 15 juillet 2017