Discours de la Fête nationale du 24 juin 2018
Chers amis.es, Québécoises, Québécois de toutes origines et
de tous âges, bonsoir ! À nos sœurs et à nos frères des premières nations, un
salut amical et respectueux : Kwei !
Le grand Gaston Miron a écrit un jour : « Si nos yeux
se vident de leur mémoire, nous ne serons plus des hommes. » De vous voir
toutes et tous aujourd’hui en si grand nombre, hommes et femmes debouts et
fiers, je me dis que la mémoire est encore vive et pleine.
D’aussi loin que je me souvienne, la fête nationale a
toujours eu une résonance particulière en moi. En plus de coïncider avec le
début de l’été, elle me fait prendre conscience de mon appartenance à ce beau et
grand peuple Québécois.
Un peuple courageux, innovateur, généreux, chaleureux et
ouvert.
Un peuple qui n’a pas à rougir devant quiconque et qui s’illustre
internationalement dans plusieurs domaines.
Une nation qui porte en elle de riches et denses histoires
de héros. Histoires qui continuent à s’écrire à tous les jours sous nos yeux.
Justement, ce soir, profitons de notre fête nationale pour reconnaître
et honorer nos héros et nos héroïnes qui ne font peut-être pas constamment les
manchettes et les premières pages des magazines, mais qui, par leur action
quotidienne, font du Québec un lieu en constante évolution où il fait bon
vivre.
Ce soir, saluons respectueusement cette femme qui, à tous
les jours de sa vie, après s’être assurée que sa marmaille ne manque de rien,
retourne à son laboratoire de recherche pour trouver un remède ou une solution
à nos défis environnementaux.
Levons notre chapeau à cet homme qui, après avoir laissé sa
petite au CPE, retourne à son entreprise où il a tout investi afin de créer dans
sa ville un milieu de vie dynamique et ainsi permettre à des gens d’occuper des
emplois de qualité.
Remercions ces infirmières, ces enseignants, ces
entraîneurs, ces travailleuses sociales, ces ergothérapeutes et j’en passe, qui
ne comptent pas leurs heures pour faire une différence positive dans la vie des
gens et qui sont des transmetteurs d’humanité.
Témoignons de notre estime à ce mécanicien qui s’assure de
mettre à jour son expertise afin que l’on roule avec des véhicules sécuritaires
et à cette coiffeuse qui nous fait une belle tête pour les occasions spéciales
et pour la vie de tous les jours.
Soyons reconnaissants envers cette agricultrice, cet
épicier et ce boulanger qui se lèvent aux petites heures du matin et qui
travaillent d’arrache-pied pour nous fournir en denrées alimentaires de
qualités.
Inclinons-nous devant ces bénévoles et ces aidants naturels
qui sont des diffuseurs de lumière et de bien-être.
Enfin, rendons hommage à cet auteure-compositrice-interprète,
à ce dramaturge, à ce poète qui sèment le rêve dont nous avons tant besoin pour
exister et à cette journaliste qui décrit, objectivement, le monde dans lequel
on vit.
La liste pourrait être encore longue et exhaustive, mais je
sais que tout comme moi vous avez hâte de voir le superbe feu d’artifices
préparé par nos valeureux bénévoles et ainsi de continuer à festoyer avec Perle
et ses musiciens. Et vous aurez compris où logent mes héros préférés.
En terminant, il n’y a pas de meilleures façons pour clore
ce petit discours que d’utiliser ces mots d’espoir chantés il y a 40 ans par deux
de mes héros, Serge Fiori et Richard Séguin : « Ça fait du bien de s’voir,
ensemble dans un lieu d’espoir, j’crois en toi tellement fort, si on chantait
encore »
Bonne fête nationale !
Jean-Luc Jolivet