DES
PUGILISTES DE LA VIE COURANTE
Dieu
qu'on peut en manger des coups. En donner aussi, parfois, faut pas le nier. Rarement au propre.
Plus souvent qu'autrement au figuré.
C’est
à croire que, dès notre première respiration, on a accepté tacitement les
règles.
Pas
ben le choix au fond. Si on veut survivre, s’agit de ne pas s'écraser trop tôt.
Dieu
qu’on peut en recevoir des claques. En distribuer aussi, à l’occasion, faut le reconnaître.
Les
plus sournoises viennent souvent du sort. Sans crier gare, au moment où on s’en
attend le moins, on reçoit une méga taloche qui nous laisse un brin magané et
le genou à terre.
On
en ressort souvent le cœur au beurre noir, l’estime fêlée et la confiance
disloquée. Ce n’est pas une raison de baisser les bras et de crier forfait. C’est
en se relevant que l’on se révèle.
On
a beau se tuer à faire reculer la mort, ce n’est pas une raison pour crever.
La
lumière se doit de triompher, toujours. C’est un combat de tous les instants.
Nous
sommes des pugilistes de la vie courante, après tout !
Jean-Luc
Jolivet