dimanche 15 février 2015

DES PUGILISTES DE LA VIE COURANTE



Dieu qu'on peut en manger des coups. En donner aussi, parfois, faut pas le nier. Rarement au propre. Plus souvent qu'autrement au figuré.

C’est à croire que, dès notre première respiration, on a accepté tacitement les règles.

Pas ben le choix au fond. Si on veut survivre, s’agit de ne pas s'écraser trop tôt.

Dieu qu’on peut en recevoir des claques. En distribuer aussi, à l’occasion, faut le reconnaître.

Les plus sournoises viennent souvent du sort. Sans crier gare, au moment où on s’en attend le moins, on reçoit une méga taloche qui nous laisse un brin magané et le genou à terre.  

On en ressort souvent le cœur au beurre noir, l’estime fêlée et la confiance disloquée. Ce n’est pas une raison de baisser les bras et de crier forfait. C’est en se relevant que l’on se révèle.

On a beau se tuer à faire reculer la mort, ce n’est pas une raison pour crever.

La lumière se doit de triompher, toujours. C’est un combat de tous les instants.

Nous sommes des pugilistes de la vie courante, après tout !



Jean-Luc Jolivet