LA ROUTE
À l'oncle Jack
À l'oncle Jack
J’ai besoin de toi la route. Tu m’es importante, la
route.
Lorsqu’il est temps de m’aérer l’âme, quand je dois
reprendre mes esprits et recoller les morceaux du casse-tête.
J’ai besoin de toi la route. Tu m’es indispensable,
la route.
Lorsque je ne sais plus trop bien où j’en suis,
quand il me faut faire silence et me recentrer sur le fondamental.
J’ai besoin de toi la route. Tu m’es nécessaire, la
route.
Lorsqu’il me tarde de faire le vide, quand je
souhaite philosopher et retrouver mon jazz intérieur.
J’ai besoin de toi la route. Tu m’es salutaire, la
route.
Lorsque j’en ai plein mon casque, quand tous les recoins
de la cité sont tapissés de publicités et que je veux fuir le vacarme de la
ville.
J’ai besoin de toi la route. Tu m’es essentielle, la
route.
Lorsque mon estime est fissurée comme ton revêtement,
quand ma mémoire est trop pleine et que ma mécanique se sclérose.
J’ai besoin de toi la route, tu m’es vitale, la
route.
Jean-Luc Jolivet
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