samedi 6 décembre 2014

DU CŒUR AU VENTRE

Me revient par les temps qui courent, parmi les belles expressions imagées et colorées entendues durant ma turbulente et belle jeunesse, celle-ci: «j’te dis qu’ils ont du cœur au ventre eux autres !».

Ce matin, j’ai le goût de faire écho aux paroles de cet homme qui a si fortement et si durablement marqué l’imaginaire de notre jeune nation par ses paroles et ses actions.

Je lui répondrais, oui, nous sommes un grand peuple.

Faudrait seulement se le répéter plus souvent. Faudrait se souvenir de tout le chemin parcouru depuis l’arrivée de ceux et celles qui nous ont précédés pour s’en convaincre. 

Faudrait se le dire, se le redire, oui, nous sommes des battants.

Pis là, j’veux pas faire de prêchi-prêcha ou de la psychologie à la p’tite semaine, mais merde, faut se regarder aller et reconnaitre qu’on a de la force de caractère et de l’allant comme dirait l’autre.

Malgré nos déchirements internes, nos guerres fratricides, nos coups de gueule, nos sautes d’humeur ou ces vents de face, on sait se retrousser les manches et se repencher cent fois sur le métier. Et ça, ce n’est pas rien.

J’en veux pour preuve toutes ces personnes qui, après un coup dur professionnel, ramassent leur courage et rapatrient toutes les forces disponibles pour se mettre à la recherche d’un emploi stimulant et satisfaisant.

Je pense à tous ces gens qui donnent de leur temps bénévolement pour relever les autres qui trébuchent et qui en arrachent. Et qui font s’éloigner la solitude.

Je prends en exemple tous ces parents qui, malgré les vicissitudes du quotidien, les difficultés de l’enfance, les handicaps, accompagnent leurs enfants à l’aréna, à la danse, à la natation. Ces mères et ces pères qui guident et prennent soin des leurs et qui travaillent d’arrache-pied pour leur offrir de bonnes conditions afin que ces derniers puissent s’épanouir sainement.

Je regarde la persévérance des nouveaux arrivants qui doivent tout reconstruire et qui se cherchent une place et un peu de chaleur au cœur de cet hiver parfois rude et glacial.

De peur d’en oublier, je vais m’arrêter ici.

J’ajouterai simplement ceci. Plus j’y pense et plus j’en suis convaincu. Malgré les temps durs, malgré cette étrange impression que l’argent va nous bouffer tout rond, nous n’avons pas dit notre dernier mot, nous ne baisserons pas les bras.

Nous sommes des résilients et nous avons trop de cœur au ventre pour accepter ça !

Jean-Luc Jolivet  

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