MON PAYS
Je t’aime dans tous les recoins de ton existence et au-delà
de tes blessures d’enfance.
Je t’aime du bout de la Gaspésie aux forêts de
l’Abitibi; du nord du grand Nord aux
collines verdoyantes de l’Estrie; de ma Mauricie natale aux confins de tes
frontières légales.
Bref, d’est en ouest et du nord au sud, je t’aime. Depuis tout petit, tu es au cœur de mon errance.
Pays de survivance. Pays d’abondance. Pays aux multiples
visages, je n’aurai pas assez d’une vie pour t’apprivoiser et en faire tout ton
tour.
Oui, je sais, à deux reprises, nous t’avons refusé la liberté,
nous avons retardé ta naissance.
Pourtant, tu existes, tu es là sous nos pieds. Malgré nos
valses hésitations et nos contradictions notoires, j’ai bon espoir. J’ai bon
espoir qu’on réussira, à force de travail et de persuasion, à t’amener à
maturité.
Ce qui est beau, c’est que je sais que je ne suis pas seul à y croire et à mettre l’épaule à la roue pour y parvenir.
Et, comme l'écrivait si bien Gaston Miron « Ça ne pourra pas toujours ne pas arriver, nous entrerons là où nous sommes déjà, ça ne pourra pas car il n'est pas question de laisser tomber notre espérance ».
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