mercredi 3 avril 2013


À VOUS,

Depuis plusieurs années - plus de vingt ans - je passe le temps en jouant à l’écrivaillon. Je fais pousser des textes ici et là qui finissent, pour la grande majorité, dans les fonds de tiroir. Toujours la même histoire. Le doute, la peur, la gêne qui me murmurent à l’oreille que ces écrits ne méritent que la potence.

Ces mots ne voient pas les choses du même œil. Ils commencent à s’impatienter, à ruer dans les brancards. Ils souhaitent prendre l’air; voir du pays. D’ailleurs, leurs valises sont prêtes, leur visage pomponné et leur passeport règlementaire. Il ne me reste plus qu’à signer l’autorisation afin de les libérer.

Maintenant, comment savoir si je vais vous toucher, si mes griffonnages auront de la valeur à vos yeux ?

À bien y penser, ces questions n’ont plus d’importance et elles relèvent plutôt de l’égoïsme et de la vanité. En fait, ces écrits ne m’appartiennent déjà plus. 

Souhaitons-nous la rencontre.

Jean-Luc J.

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