dimanche 14 avril 2013




LA TROMPETTE DU GRAND LOUIS (Armstrong)

Dans le ventre de l’autobus, qui me traîne jusqu’au boulot, j’ai dans les oreilles un de ces solos que j’en oublie le terminus.

Quand j’entends sonner la trompette, la trompette du grand Louis, je me sens comme un poète aux portes du paradis.

Du fond du Mississipi
Aux ruelles de Chicago
La lumière du roi jaillit
Des entrailles des caniveaux

Aux gens qui oseraient affirmer que le souverain est détrôné, je leur répondrai sans appel que son œuvre est éternelle.

Quand j’entends sonner la trompette, la trompette du grand Louis, je devine un air de fête aux portes du paradis.

Dans la froideur et l’ennui des murs gris de mon bureau, le prince d’la trompette me dit de nourrir mes idéaux.

Du fond du Mississipi
Aux ruelles de Chicago
La lumière du roi jaillit
Des entrailles des caniveaux

Qui aurait cru qu’en 2012, dans un iPod dernier cri, on jouerait toujours les blues soufflés par le grand Louis.

Dans le ventre de l’autobus, le cul assis bien au chaud, je maudis le terminus qui met fin à ce solo.

Jean-Luc Jolivet

2 commentaires:

  1. On l'aime bien ce Louis. Émotion garantie. La musique c'est fort et ça fait peur.

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  2. Oui monsieur ! On l'aime ce Louis et je pense que sans la musique, la vie n'aurait pas la même saveur !

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