jeudi 18 avril 2013


LES DISCIPLES DE MACHIAVEL

Alors que mon intellect se prélasse sur les rives de la paresse. Alors que je me dissous comme une vieille poche de thé sous l’effet d’une eau bouillante. Alors que je m’égraine et m’éparpille, il se passe des choses. Des choses hors d’atteinte; inaccessibles. Il se dessine au-dessus de mon être de noirs desseins. Les disciples de Machiavel affûtent leur lance sophistiquée. Ils excitent et narguent le bon peuple avec leur superbe et leur obsession du pouvoir. Alors que le bon sens et les responsabilités laissent la part belle à la démagogie. Alors que l’espoir et les nobles sentiments ont le ventre creux et crient famine : les faucons dévorent les colombes.  

Alors que la planète s’échauffe face à notre inertie. Alors que la richesse dégouline sur les domaines des beaux et des belles. Alors que les profits dansent sur les cadavres du chômage. Alors que le réservoir de nos aspirations s’assèche. Le gibier se terre. L’animal blessé lèche ses plaies loin de la meute qui se vautre dans la consommation débridée. Alors que les gauches philosophes de la droite maladroite s’échinent sur la route du chacun pour soi, je bouffe de la lumière et poursuis mon chemin.

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